(pas de note d’intention du chorégraphe)
Ce qui surprend, ce qui fascine aussi, c'est l'extraordinaire mélange de sophistication et de simplicité. Côté technique, la troupe rompue aux exigences du ballet contemporain - les danseurs ont travaillé chez Russillo, Carolyn Carlson ou les chorégraphes américains - joue de l'art du contrepoint avec intelligence.
Dominique Bagouet introduit la dimension de l'inconscient, de l'absurde, du monde quotidien pour créer un univers de bribes de rêves, de souvenirs d'enfance resurgis, de désirs éphémères.
Rupture de rythmes, décrochements, comme autant d'altérations dans le mouvement attendu par le regard, des inventions des danseurs décrispent le spectateur, lui arrachent un fou rire. Gestes anguleux même aux mouvements plus coulés, les ballets de cette compagnie imposent un rythme au spectateur dans une incessante initiation à un regard neuf.
La poésie, la fantaisie, Dominique Bagouet veut les arracher au seul corps des danseurs et les retrouver dans les yeux des spectateurs. Il y réussit.
Jean-Claude Marre, l'Indépendant, 23 juillet 1977
Générique
Dominique Bagouet
Gavotte de la première suite des Pièces de violes (1728) de François Couperin (répétée 3 fois)
Jordi Savall et Ton Koopman
Dominique Bagouet et Christine le Moigne
Avril 1977
Pont-à-Mousson, Centre culturel, Chapelle de l'Abbaye des Prémontrés
Au même programme : Chansons de nuit (extrait), Les Pierres Blanches (chor. Jean Rochereau)
Bénédicte Billiet, Françoise Denieau, Isabelle Dubouloz, Marc Leclercq, Sylvain Richard, Jean Rochereau, Geneviève Sorin
Dominique Bagouet, Frédéric Bentkowski, Philippe Cohen, Sylvie Giron, Bernard Glandier, Yveline Lesueur, Monet Robier
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