Raymond
Boni /musique
Musicien, improvisateur, compositeur. Cest
en 1969, à lâge de 21 ans, que Raymond
Boni débute sur la scène du jazz et de
la musique improvisée. Son instrument principal
est la guitare. Il se produira du solo au big band dans
toute lEurope, au Japon, aux Etats-Unis, au Canada,
à Madagascar, en Arménie... Ses partenaires
sont de nationalités et de tendances artistiques
très diverses.
Auteur de musique pour films, documentaires, pièces
chorégraphiques (notamment pour Geneviève
Sorin, Dominique Bagouet) et théâtrales,
contes et lectures, Raymond Boni participe à
de nombreuses créations.
Témoin de ce parcours, plus dune quarantaine
de disques ont été enregistrés.
« Raymond Boni
a choisi l'improvisation. Il arrive que celle-ci entraîne
vers des territoires qu'on n'imaginait pas avant de
les avoir découverts ; il arrive aussi qu'elle
s'exerce dans des territoires familiers et qu'elle leur
donne alors un visage qu'on ne leur connaissait pas.
L'apprentissage musical de Raymond Boni, qui a grandi
sur les bords de la Méditerranée, s'est
effectué au contact de deux grands courants :
la tradition gitane (en donnant à « gitan »
l'acceptation la plus large possible) et le jazz. (...)
De la guitare de Boni, qu'elle soit électrique
ou acoustique, s'échappent des échos du
flamenco, de la rumba, des traditions « tziganes »
d'Europe centrale ou des Balkans, des bribes de chansons,
de standards de jazz, des tournures qu'on reconnaît
comme la signature de grands improvisateurs
, s'échappent
aussi des phrases imprévisibles, comme des appels
du futur. Cela ne tient pas à la mise en uvre
d'un programme préalable ou à un souci
d'encyclopédisme, et pas plus à une recherche
à tout prix de l'originalité, non, c'est
parce que cette musique va (« se laisse aller »,
dirait-on) au fond d'elle même, au fond des choses.
Boni réussit à rendre manifeste son appartenance
à une communauté à travers une
expression totalement personnelle. C'est ainsi qu'au-delà
de la musique, l'improvisation fait place à des
impressions que nous entendons comme des échos
de « la vie même ».
»
Patrick Williams avril 2002
Biographie actualisée : voir
mediatheque.cite-musique.fr