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henri d'artois /musique



Henri d'Artois est compositeur et créateur d'espaces sonores. Sur scène, il joue des percussions et parfois il chante. Ses œuvres, loin de tout académisme, peuvent être très « écrites » ou largement improvisées, purement instrumentales ou encore strictement électroacoustiques. Elles se situent en général du côté des musiques dites « nouvelles » par la liberté assumée de ne pas épouser un genre donné. Passionné d'informatique, il utilise son studio numérique comme lieu de création et d'expérimentation, mais son intérêt pour la musique instrumentale et vocale est aussi très vif. Né en 1946, Henri d'Artois pratique les percussions et manipule les sons enregistrés depuis son plus jeune âge. La musique de Jazz l'a tout d'abord attiré et il a fait partie de plusieurs groupes avant de s'éloigner de la scène pour s'orienter vers une voie plus personnelle. Il commence à explorer la danse contemporaine avec la danseuse-chorégraphe Ingeborg Liptay. Un peu plus tard, c'est la rencontre du chorégraphe Dominique Bagouet qui sera déterminante avec la commande de deux créations successives : toboggan (1981) et insaisies (1982). Plusieurs années passées au contact de la danse l'amènent à développer une réflexion approfondie sur la relation musique/espace. Après l'enregistrement de l'album Algorythmes & Aléas en 1987, il met en pratique ses idées relatives à l'espace musical dans une formule de concerts qui l'associent à Pascale Labbé (chant), Thierry Maucci (sax. ténor) et Dominique Regef (vielle à roue et violoncelle). La sonorisation de ces concerts est confiée à un ensemble de 16 enceintes acoustiques indépendantes contrôlées par le compositeur depuis la scène. En 1991, la rencontre de l'auteur-metteur en scène Jacques Pioch qui lui confie la réalisation de la musique de scène de Promenade dans un jardin estival, l'aide à pénétrer l'univers du théâtre et le confronte à la relation complexe entre le sens des mots, leur musicalité, la chair des comédiens et la musique elle-même qui peine souvent a trouver une place juste dans cet espace. La Musica de Margueritte Duras, Le Quart de Nikos Kavadias, La Leçon d'Eugène Ionesco, Jacques Le fataliste de Denys Diderot, C'est toi qui dit, c'est toi qui l'es d’Yves Lebeau, mis en scène par Yves Gourmelon ainsi que L'Ermitage de Marie Bronsard, Le dire troublé des choses de Patrick Lerch mis en scène par Pierre Barayre, Route de Nuit de et par Philippe Goudard, ainsi que plusieurs autres productions ont permis à Henri d'Artois d'enrichir sa réflexion théorique en y ajoutant la dimension du texte.
En 1995, la fréquentation de l'IRCAM lui donne accès aux puissants outils informatiques développés par l’institut. Utilisant ces langages, il élabore ses propres applications de composition assistée (CAO). De cette expérience naîtra une performance : la confrontation de la lecture par Yves Gourmelon de Cap au pire de Samuel Beckett et la musique [diffusée sur 16 points] engendrée par le texte lui-même, d'après sa typographie. Ces dernières années, Henri d'Artois les a consacrées à s'interroger sur la façon dont texte et musique peuvent s'entremêler afin que chacun mette en lumière certains aspects de l'autre. Quand Pierre Barayre lui propose, en 2005, de participer à L'Histoire du Tigre de Dario Fo qu'il met en scène avec Grégory Nardella comme acteur, l'idée de revenir à ses premières amours s'impose et c'est avec jubilation qu'il retrouve les percussions et la scène. C'est dans cette dynamique que s'inscrit, en 2006, la création de Tome 3.

Lien : http://www.myspace.com/henri11dartois

toboggan (1981)
insaisies (1982)


photo Abram Werner
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