montpellier
C'est en 1980 que la compagnie
bagouet y arrive (après deux courtes résidences
de préfiguration en 1979) et s'installe sous
les toits de l'Opéra Municipal, invitée
par le maire de la ville : Georges Frêche. Le
Centre Chorégraphique Régional de Montpellier
est né, il deviendra Centre Chorégraphique
National en 1984.
Lieu de création de la quasi totalité
des pièces de Dominique Bagouet ; le chorégraphe
y trouve l'espace de travail qui lui manquait à
Paris. Le cours quotidien et les répétitions
se font sans souci de l'heure qui tourne. Le niveau
technique s'améliore et surtout la cohésion
du groupe. La soirée d'inauguration du centre
chorégraphique s'ouvre avec une boutade : scène
rouge, fantaisie pour une fille et trois garçons,
suivie de la reprise de voyage
organisé avec une nouvelle équipe
(la pièce avait été créée
en 1977 à Créteil) et la création
de grand corridor.
L'été suivant, Dominique crée le
premier Festival International Montpellier Danse. A
ses côtés, chargé de la presse,
il accueille Jean-Paul Montanari auquel il laissera
la direction du festival à partir de 1983 pour
se consacrer plus encore à son travail de compagnie.
La cour Jacques cur sera un lieu emblématique
: création d'insaisies,
du saut de l'ange, de meublé
sommairement, alors que la cour des Ursulines
reçoit jours étranges
ou encore one story as in falling que Trisha
Brown crée pour les danseurs de la compagnie
en 1992. L'opéra municipal sera le lieu de création
de toboggan, et le
crawl de lucien, tandis que le théâtre
de Grammont , en bordure de ville accueille déserts
d'amour. so schnell
fait l'inauguration, pour la danse, de l'opéra
Berlioz au Corum en 1990.
Les rues de Montpellier seront parcourues toutes ces
années par de nombreux interprètes et
artistes venus d'ailleurs, posant là leurs bagages
pour quelques mois ou quelques années, grimpant
chaque jour les marches de l'opéra pour travailler
auprès du chorégraphe.
Dominique Bagouet s'attache dès 1990, en étroite
collaboration avec Liliane Martinez, co-directrice de
la compagnie, au projet architectural du couvent des
Ursulines pour une extension du centre chorégraphique
à grande échelle. Il n'assistera pas à
son ouverture, emporté par la maladie, et c'est
Mathilde Monnier qui inaugurera le lieu en 1996.
|