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 meublé sommairement /transmission

2000
meublé sommairement / intégrale


En janvier 1989, Dominique Bagouet écrivait :
« le projet de meublé sommairement m’apparaît aujourd’hui comme le résultat d’une addition de plusieurs désirs.
Certains d’entre eux, soit du côté de la chorégraphie, des interprètes, de la musique, étaient d’abord sans buts réels, séparés a priori par des motivations différentes. C’est le texte d’Emmanuel Bove, « Aftalion, Alexandre », qui a tout fait concorder.
Il y a donc d’abord le choix incontournable affectivement d’Emmanuel Bove comme auteur, de son texte anti théâtral et anti spectaculaire, cette espèce d’ode à l’ordinaire, existence d’êtres tout aussi ordinaires a priori et dont les comportements si attentivement décryptés semblent alors si étranges, si obsessionnels et par là même bouleversants parce que si ordinairement tragiques. Il n’y a pas de simple hasard à l’attirance de ce texte, il y a le désir de l’entendre « en compagnie » d’une danse, d’une musique, avec son sens non forcément illustré mais plutôt ressenti, respiré, accompagné, comme en transparence d’abord, pour sa seule musicalité, comme une première couche visible d’appréhension et ensuite par cette même « distance»  réserver au texte la place de son son et de son histoire ».

Et Dominique Bagouet  réussit ce projet. Il sut révéler la particularité d’écriture propre à chacune des deux matières : danse et texte, en les confrontant. C’est pour cela qu’au sein des carnets bagouet nous avons de l’admiration teintée d’affection et l’envie de goûter et de faire goûter à nouveau cette singulière mise en scène.

Beaucoup de danseurs contemporains en France admirent et reconnaissent la valeur, la qualité et ce qu’est l’oeuvre de Dominique Bagouet par sa pensée.
Car la danse de Dominique est singulière à plus d’un titre : pour sa gestuelle fine et extrêmement précise, par le fait qu’elle appelle à plusieurs techniques de l’histoire de la danse, par la place qu’elle laisse à la personnalité de l’interprète, parce qu’elle demande une présence calme, sobre mais investie, etc…
Je regrouperai pour cette version une équipe artistique entièrement nouvelle, avec laquelle nous pourrons réfléchir en acte sur la transmission. En espérant questionner, partager et mettre en commun nos différents savoirs pour réussir cette nouvelle aventure.
En ce qui concerne la comédienne, Dominique Bagouet avait choisi Nelly Borgeaud pour son immense talent et pour son timbre de voix si particulier. Il est évident, là aussi qu’une nouvelle présence – celle de Camille Grandville – va changer l’âme de la pièce. C’est une chance car l’envie est de ne surtout pas reproduire quelque chose de figé, « faire un fac-similé » comme le dit Christian Boltanski.
Le voeu de revoir cette pièce et l’ambition d’y porter un autre regard réaffirme que l’œuvre de Bagouet suscite encore chez le public, chez les danseurs, chez les membres des carnets bagouet et aussi chez moi le plaisir, l’émotion et la création.

fabrice ramalingom, décembre 1999
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