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grand corridor /transmission
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1998
grand corridor
/ extraits
C’est en 1980 que Dominique Bagouet a créé grand corridor au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Il s’agit de la première pièce que Bagouet, précurseur de la danse contemporaine en France, a réalisée dans le confort de l’institution. Les danseurs de sa compagnie avaient alors été largement associés à la création, notamment au travers d’improvisations.
Philippe Cohen, ancien danseur de la compagnie de Bagouet et actuel directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, a réalisé le montage des extraits de grand corridor qui seront montrés à Genève.
Sur des musiques de Mozart et de Couperin, Bagouet a créé un monde de gestes, de déplacements abstraits, une géométrie dans l’espace tout à la fois fluide et charpentée, libre et structurée. La pièce n’a pas d’arguments, elle n’est ni narrative ni illustrative. Elle a été créée dans l’euphorie de l’arrivée à Montpellier et reste marquée par le plaisir de la découverte d’espaces, de lumières, d’architectures nouvelles. Elle porte le rêve d’un art chorégraphique pur, capable par la force seule de sa langue propre de dire le monde à sa manière.
programme du grand théâtre de genève, 6 octobre 1998
« Il existe deux manières pour l’époque contemporaine de rompre avec l’héritage de la danse classique : rejeter en bloc tout élément qui en était issu jusqu’au langage lui-même ou alors utiliser précisément le même vocabulaire académique, mais en le détournant de ses fins. C’est dans cette deuxième approche qu’il faut situer les sept pièces que présente le Ballet du Grand Théâtre de Genève au Bâtiment des Forces Motrices pour témoigner de la modernité du ballet. Ouvrir le répertoire d’une équipe de danseurs, dont la technique est remarquable, aux oeuvres contemporaines, telle est l’intention annoncée depuis quelques saisons.[…].
Dans les coups de cœur figure grand corridor (1980) de Dominique Bagouet, qui n’est pourtant qu’un avant-goût des œuvres magnifiques de cet artiste disparu trop tôt (1992). L’œuvre laisse déjà apparaître quelques uns des éléments qui feront sa signature : gestuelle miniature, travail particulier des bras et des mains, géométrie baroque. Quant aux arrêts inattendus des corps au milieu du trajet des positions classiques, ils traduisent bien cette marque du contemporain en rupture avec l’élévation classique. Il y a beaucoup d’humour dans ce jeu sur les présupposés académiques. »
lisa de ricke, le temps, 12 octobre 1998
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