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f.et stein /1983
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(pas de note dintention
du chorégraphe)
« Loin du
groupe, loin de la troupe : être seul, être
double.
Etre deux : Frank et Stein. Frankenstein est un
monstre de cinéma qui se donne à voir,
à la fois effrayant et émouvant. Comme
Elephant Man, cest un être humain vulnérable
à mi-chemin entre la mort, lhorreur
et la vie, lamour... f.
et stein serait dans un décor de plastique
et de vieux plâtres le spectacle de la résurrection
monstrueuse. Dans cette rencontre dun musicien
de rock et dun danseur chorégraphe
contemporain naît une complicité nécessaire :
devenir autre pour vivre.
Pour le musicien, faire que sa musique mute en danse,
la travailler encore et encore à la rendre
si fine et si sauvage quelle devienne lespace
de la chorégraphie.
Pour le danseur, se donner pour épreuve de
danser sans chorégraphie : danser ses nerfs,
danser sa peur, aux confins des limites. Bagouet
alors, revient à ses personnages : la mort,
la folie, la lumière. Et, en une alchimie
mystérieuse, sous les coups de la musique,
Bagouet les fait muter lun et lautre,
avec une danse fragile mais élastique, désespérée
mais vivante. Ce solo à deux se donne en
spectacle à la fois comme un terrible appel
au secours et une séduisante provocation
à vivre. Il offre, comme la vie, son dérisoire
et son espoir, et comme la mort, sa séduction
et sa révolte. »
jean-paul montanari, programme
de la compagnie bagouet, 1983
« Peut-être
que javais fait le point avec f.
et stein, un solo dans tous les sens, une
sorte de satellite dans mon travail, presque sans
chorégraphie, ou alors une chorégraphie
complètement improvisée, sauvage,
avec moi seul comme interprète, et le guitariste
Sven Lava. Je ne sais pas ce que cétait,
une mini-psychanalyse peut-être, qui ma
donné beaucoup de joie et beaucoup de souffrance. »
dominique bagouet, entretien
avec isabelle ginot, 2 avril 1988
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