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suitte d'un goût étranger /1985
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La suitte
avec deux t : que cette graphie fantaisiste du siècle
précédant la Réforme ne nous
fasse pas oublier quil sagit dune
composition musicale comprenant plusieurs pièces
dansées ou héritées de certaines
danses, mais aussi de termes mathématiques
qui se succèdent selon une certaine loi. (...)
Devant un tel tourbillon de hardiesses retenues,
de sauvageries, de conventions, de pâles clartés
et de fulgurances, quelles danses choisir pour rendre
à cette musique son relief, sa vie... sa
finition, son poli... afin de lécouter
comme un corps neuf. Certes, la danse du XVIIème
tombait sous le sens. Mais dautres approches
étaient tout autant estimables, voire même
plus fidèles aux esprits de mystères
que la suitte convoquait.
Cette mise en scène de chorégraphies
modernes conduisait à un travail intérieur
de la musique, de la danse, du théâtre
au XVIIIème siècle. Non plus mot à
mot mais dans la chair du texte quil nous
tenait à cur de traduire.
Dominique Bagouet, Andy de Groat, Robert Kovich,
quel mélange !
Cela aurait manqué, sil ny avait
eu quelques rappels dhistoires, venant se
faufiler entre les danses de nos contemporains.
Voilà le mélange qui convenait à
une musique du mélange, à une musique
vague et diffuse, à une musique de volutes
ascendantes et descendantes, glissantes, lovées
; une musique amoureuse enfin. Amoureuse de tous
les corps (...).
Pourquoi Dominique Bagouet ? Pour son attachement
à un désordre très conventionnel
et à sa fidélité à la
frivolité.
Il reste par ailleurs un des chorégraphes
contemporains des plus attachés aux origines
françaises de la danse et à laspect
savant de tous divertissements.
françois raffinot,
1985
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