|
|
|
|
|
endenich /1976
|
|
|
notes biographiques
pour le ballet endenich,
daprès le livre dAndré
Boucourechliev :
En 1854, Robert Schumann a quarante quatre ans.
Il est repris par des troubles déjà
habituels, difficultés de la parole, hallucinations
auditives ; il entend sans cesse la note LA.
Il demande alors à rentrer dans un asile
daliénés, sentant quil
perd le contrôle de lui-même ; il affirme
à son entourage quil ny resterait
pas longtemps et quil en reviendrait très
vite guéri.
« Robert souffre atrocement »,
note Clara Schumann dans son journal. « Tous
les bruits se transforment pour lui en musique,
et il dit que cest une musique si magnifique
avec des instruments qui résonnent si splendidement,
quon en na jamais entendu de pareils
sur terre. »
Sa hantise de culpabilité ne fait que croître,
ne sachant comme y échapper, il se jette
dans le Rhin le 27 février.
Après cette tentative de suicide son état
empire rapidement et on le conduit dans le petit
asile dEndenich près de Bonn où
il restera pendant plus de deux ans, jusquà
sa mort le 31 juillet 1856.
« Il me sourit et dun grand effort
menserre dun de ses bras. Et je ne donnerai
pas cette étreinte pour tous les trésors
du monde... » Clara Schumann, journal
: 23 juillet 1856
dominique bagouet, 1976
« endenich
exprime létat second, bizarre, mais
sans images outrées, de ces aliénés
mentaux, perdus dans leur rêve, partis pour
une planète inconnue. La cantatrice Alida
Lessard émet des sons rouillés, aigrelets
: le pianiste Philippe Biros égrène
avec talent la musique de Robert Schumann. Autour
de lui les danseurs, comme des animaux affolés,
encerclés, se heurtent à des parois
invisibles, se cassent mollement, reprennent un
instant de conscience, puis tentent de nouveau la
poursuite de leur chimère ! »
gilberte cournand, le
parisien libéré, 8 août
1976
« endenich
est repris dans la compagnie : programme de tournée
JMF (Jeunesses Musicales de France). L'aspect narratif
est en partie abandonné, en partie transformé
dans une recherche de mouvement : contraste entre
l'amplitude, la libération du mouvement des
jambes et du corps et une certaine dramatisation
par les bras. Du point de vue de la technique, endenich,
et en particulier le trio des garçons, est
fortement influencé par la danse de Limon/Goss
(avec passages au sol) et s'en sépare nettement
par l'usage des bras et la composition entre les
danseurs. »
jean rochereau, décembre
2001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|