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les petites pièces de berlin /1988
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Dabord un espace
précaire et anonyme qui pourrait être
une salle dattente. La danse installe une
occupation dabord partielle du temps et du
lieu. Elle ne raconte pas mais sattache à
faire exister des individus et leurs rencontres.
Si la pièce principale du spectacle, la dernière,
était une toile, elle serait précédée
desquisses, de détails du tableau agrandis
et recadrés. Ainsi, certains corps et visages
observés comme de plus près pourront
mettre en valeur lhumanité, le quotidien
et les échanges possibles entre les interprètes.
Les premières pièces seront donc davantage
consacrées à une danse plus relationnelle,
plus intime, conçue avec lindividualité
de chaque danseur confrontée à peu
de partenaires. La dernière pièce
agrandit le rapport de limage mais le « plan
large » pourra aussi bien rapprocher
que diviser et la danse séloignera
du détail pour pouvoir devenir grossière
ou brute, mais aussi, tendre et subtile dans les
coins.
dominique bagouet, mai 1988
Il sagit de cinq pièces non narratives,
qui pourraient être interchangeables sil
ny avait ce vaste décor, qui fournit
lidée de base : une grande salle dattente,
avec des banquettes. Il existe de nettes ruptures
de style entre chaque pièce, avec une couleur
commune engendrée par un décor, des
costumes et des accessoires hybrides, certains très
froids, dautres beaucoup plus chaleureux.
Les personnages ne sont pas des archétypes,
ils sont plus mystérieux, plus inattendus
Cest lespace qui a déterminé
le spectacle. Il sagit dune salle à
Berlin, où Peter Stein travaille actuellement,
étroite et peu profonde. Cest un des
rares lieux scéniques ayant échappé
aux destructions de la guerre. Il est fortement
typé, avec des murs en marqueterie très
impressionnants.
Le lieu est abstrait mais la danse se détermine
à travers un travail préliminaire
dimprovisation des danseurs.
programme de la compagnie
bagouet, 1988 |
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