déserts d’amour /1984 La musique d’abord, première inspiratrice de ce nouveau spectacle. Elle a été interprétée pour la création, par l’orchestre de Montpellier Languedoc-Roussillon, sous la direction de Cyril Diederich ; elle alterne entre les symphonies salzbourgeoises K136, 137, 138 de Mozart et des pièces contemporaines pour petite formation de Tristan Murail, jouées par le groupe « Itinéraire ». Une chorégraphie donc essentiellement « musicale ». Elle est sans répit et sans anecdote. Composées pour neuf danseurs, les danses de déserts d’amour sont préparées à l’avance par une partition de notations très précises donnant à la chorégraphie un aspect de minutieuse horlogerie à constante transformation. programme de la compagnie bagouet, 1984 Déserts d’amour… Des airs d’amour… Des heures d’amour… Dix heures d’amour… Désir d’amour… Douceur des mers… Désirs d’émir… Des airs d’humour… Des heures d’humeur… dominique bagouet « ... Bras obstinément verticaux, ou, loin du corps, continûment obliques, corps penchés niant la verticalité comme une manière, dit-on, de s’affranchir de l’élévation classique, bustes inclinés sur leur axe, extrême vélocité des pieds, dessins des bras et des jambes absolument nets et géométriques, - ce que l’on a souvent appelé « l’écriture cunéiforme » de Dominique Bagouet, par analogie à l’élégance des hiéroglyphes anciens -, volte fréquente des mains et des poignets, travail des mains d’une minutie diabolique, au doigt, au millimètre près. Cette énumération n’est pas exhaustive, tant le matériau a de richesses insoupçonnées, tant cette danse tirée au cordeau recèle de liberté d’invention, de directions caracolantes, et de savantes géométries dans l’espace. » chantal aubry, bagouet, éd. bernard coutaz, 1989