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jours étranges /1990
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En 1967, Maria, une
jeune américaine élève comme
moi au Centre International de Danse de Rosella
Hightower, ramenait dans ses bagages de vacances
familiales le tout nouveau et deuxième album
dun groupe alors presque inconnu en France,
« The Doors ».
Je me souviens de ces soirées à tendance
« beatnik » bercées
par la voix chaude de Jim Morrison, le climat de
ces « strange days » correspondait parfaitement
au désarroi de notre adolescence qui cherchait
alors, dans ce qui est devenu une sorte de mythologie,
ses propres valeurs et vivait aussi d'obscurs désirs
mal définis de révolte contre les
normes et les codes établis.
En réécoutant ce disque il y a quelques
mois, je me suis senti prêt à affronter
cette page de mon passé ; peut-être
parce quelle est devenue déjà
un peu floue et quainsi cette musique, pour
laquelle finalement je nai que peu dopinions
sinon quaffectivement elle me bouleverse à
chaque fois, me permet de renouer avec un état
qui nest pas si éloigné de celui
daujourdhui où la remise en question,
la quête daventures, se heurtent encore
à de nouvelles conventions, des systèmes
qui redeviennent pesants et quil semble urgent
de secouer.
Alors avec cette pièce, disons quon
essaie donc de commencer à « secouer
».
dominique bagouet, programme
de la compagnie bagouet, juillet 1990 |
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